TOWT, le transport à la voile façon Breizh

Un transport à la voile écologique et garanti sans émission de CO2, c’est le pari de l’entreprise brestoise TOWT créée en 2009 par Guillaume Le Grand et Diana Mesa. « J’ai toujours pensé que la force du vent avait du potentiel » nous confie Guillaume qui est passionné par les voiliers depuis toujours.

« Café, chocolat, épices, vins, spiritueux…, il s’agit de produits issus essentiellement de l’agriculture biologique ou du commerce équitable ». Un transport éco-responsable pour lequel les importateurs peuvent retrouver toutes les informations sur le chemin parcouru par les marchandises grâce à un label et à un numéro de certificat. « C’est une réelle valeur ajoutée pour le client », insiste le jeune entrepreneur. « Il est difficile de nos jours de savoir d’où viennent exactement nos produits et comment ils ont été acheminés du lieu de production jusqu’au point de vente ».

Des produits sélectionnés avec des conditions précises
Guillaume Le Grand a des critères précis pour la sélection des produits : un éloignement maximum de 30 km environ du port de départ, une production en cohérence avec ses valeurs et ses exigences qualitatives.
En 2015, 8 voiliers collaborent avec l’entreprise sur 3 axes principaux : le grand cabotage européen (de l’Espagne à la Scandinavie), l’axe Plymouth –Bordeaux et la route transatlantique vers l’Amérique du Sud. Ces vieux gréements ont permis le convoyage d’environ 140 tonnes de produits labellisés pour une économie globale de 45 tonnes de dioxyde de carbone.
« Pour se faire un ordre d’idée, cela représente la consommation annuelle de 45 automobiles roulant 30 000 km par an », précise le jeune entrepreneur. « Concrètement, sur l’axe Bordeaux Brest le coût du transport par la force du vent est 1,5 à 2 fois plus cher seulement. Cela donne un montant de 1€ au lieu de 0,60 € pour une bouteille de vin par exemple » nous indique Guillaume.

On peut parler d’un réel commerce à la voile car il faut essayer d’anticiper quels produits auront le plus d’intérêt d’une région à l’autre. Les anglais sont par exemple plutôt friands du vin français mais, plus surprenant encore, la bière bio Avocet d’Exeter connaît un récent succès en Bretagne.

« Le Biche, le dernier thonier dundée de l’Atlantique »

La Bretagne, au cœur du monde maritime

« En ce qui concerne l‘aboutissement du concept, c’est beaucoup de travail et d’énergie et il a fallu persévérer pour convaincre les investisseurs de la viabilité du projet. Avec un accompagnement personnalisé et une bonne écoute, la Filière Mer a pu contribuer au lancement de cette belle aventure », nous explique Guillaume avec humilité.
Mais le jeune homme voit plus loin et souhaite construire son propre navire prochainement, un cargo voilier de 60 m qui sera uniquement la propriété de l’entreprise. Ce projet devrait voir le jour d’ici quelques années.