SEDISOR, de la recherche scientifique à l’entreprenariat
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Rencontre avec une chercheuse passionnée « de cailloux et fonds marins »
Sidonie Revillon universitaire « pure et dure », spécialisée en géochimie (chimie des roches) a suivi tout son cursus à Rennes avant de passer les concours pour intégrer la prestigieuse Institution du CNRS. Malgré l’obtention de bourses prestigieuses pour ses recherches, Sidonie enchaine CDD et petits contrats pendant une dizaine d’années. Le niveau d’exigence des concours et la rareté des postes de permanents ne lui permettent pas d’intégrer cette Institution publique. Face à ce constat de précarité, Sidonie décide de tenter sa chance autrement et de créer ses propres opportunités de « valorisation de la recherche ». En 2013, elle décide de se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat. Statut encore peu répandu, en France, dans l’univers de la recherche. C’est à Brest que Sidonie décide d’installer le siège de sa société, ville qu’elle considère à la pointe au niveau analytique.
SEDISOR « ma vie, mon œuvre »
Après plusieurs étapes et non des moindres pour construire ce nouveau mode qu’elle qualifie « d’alternatif de la recherche institutionnelle», Sidonie partage son temps entre la gestion d’entreprise et ses travaux de recherches. Un équilibre qui lui va bien et qu’elle est fière d’avoir initié.
Ce parcours de la création d’entreprise, Sidonie ne le fait pas seule. Engagée, passionnée, c’est aussi grâce au soutien des différents acteurs de l’écosystème brestois, tels que le Technopôle Brest Iroise et la Filière Mer du Crédit Agricole du Finistère, que SEDISOR voit le jour et se développe. « Il a fallu innover pour trouver un équilibre et un fonctionnement qui convienne aussi bien à SEDISOR qu’à l’IUEM (Institut Universitaire Européen de la Mer) et aux tutelles du PSO (Pôle Spectrométrie Océan dont les tutelles sont l’UBO, le CNRS et l’IFREMER). C’est aujourd’hui une « symbiose » qui bénéficie à tout le monde».
Du thé aux marges océaniques
Le cœur de métier de SEDISOR est de proposer des services d’analyses et d’expertises en géochimie isotopique (l’équivalent d’une mesure ADN pour un matériel non organique).
D’abord orientés vers la recherche de nouvelles sources d’hydrocarbures pour les sociétés minières et pétrolières, ses domaines de recherches se diversifient. Du thé aux marges océaniques, en passant par les micros plastiques, SEDISOR analyse aussi bien du concentré de tomate que de la poudre de roches avec des problématiques autant locales qu’internationales.
Exemple d’un machine « Triton » utilisée pour des analyses.
SEDISOR double son effectif
Après 4 ans d’activité, SEDISOR double son effectif. Toujours en prospection vers de nouveaux marchés pour valoriser ses recherches. Sidonie reste connectée avec l’actualité. Etoffer l’équipe, renforcer les axes de recherches initiés, innover, telles sont les préoccupations de cette chef d’entreprise –chercheuse.
SEDISOR
Site de la Pointe du Diable
Institut Universitaire Européen de la Mer
Place Nicolas Copernic
29280 Plouzané
